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Interview

Bakary Sambe, spécialiste du fait religieux au Sahel : «Dans la culture sénégalaise, la personne ouverte au dialogue est toujours mieux considérée»

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Le chercheur analyse la violente crise que traverse le Sénégal depuis la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko et les médiations traditionnelles à l’œuvre pour en sortir.
par Célian Macé
publié le 11 juin 2023 à 10h05

Le Sénégal retient son souffle. L’annonce de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse» – il était accusé de viol par une employée d’un salon de massage – a déclenché trois jours de manifestations d’une rare violence, début juin, qui ont fait 16 morts entre Dakar et Ziguinchor (la ville dont Sonko est le maire) selon un bilan officiel, 23 selon une enquête d’Amnesty International publiée jeudi 8 juin. La condamnation de Sonko, chouchou de la jeunesse contestataire sénégalaise, signifie qu’il ne pourra pas être candidat à l’élection présidentielle de 2024.

L’opposant a été transféré de force à son domicile de Dakar, que les policiers entourent. Nul n’y entre ni n’en sort. Son incarcération, en vertu de l’exécution de la décision de justice prononcée par le tribunal, risquerait de provoquer une nouvelle vague de violences. Le pré

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